Baromètre Alphabet France x Ifop | Édition 2023 : comment les actifs français de rendent-ils au travail ?

Focus : région parisienne

Pour la 7ème année consécutive, Alphabet France s’est penché sur les trajets domicile-travail des actifs français. Après avoir dévoilé, la semaine dernière, les résultats de la dernière édition de son baromètre Alphabet France x IFOP à l’échelle nationale, le spécialiste des solutions de mobilité à destination des entreprises et de leurs collaborateurs s’est intéressé plus spécifiquement à la région parisienne. 

  • Comment les actifs de région parisienne se rendent-ils au travail ?
  • Quelle place occupe la voiture dans leur mobilité ?
  • Sont-ils prêts à passer à la voiture électrique pour se rendre au travail ?
  • Quel est l’impact des trajets domicile-travail sur leur bien-être ?
  • Quel rôle jouent les entreprises de la région dans la mobilité de leurs salariés ?
  • Comment les actifs de région parisienne perçoivent-ils les ZFE-m ?
  • Quelles évolutions souhaitent-ils pour leurs trajets du futur ?

Région parisienne : les chiffres-clés du baromètre 2023

  • 51% des actifs d’Île-de-France utilisent une voiture dans le cadre de leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 75%).
  • La distance moyenne des trajets domicile-travail est de 19 kilomètres (moyenne nationale : 18 kilomètres). Le temps de trajet domicile-travail moyen est de 36 minutes (moyenne nationale : 24 minutes).
  • En région parisienne, la mobilité liée aux déplacements dans le cadre du travail impacte négativement la QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) de 47% des actifs (moyenne nationale : 29%). 83% affirment que le niveau de pénibilité du trajet domicile-travail pèse dans leur choix de postuler ou de rester dans une entreprise (moyenne nationale : 73%). 74% précisent que l’accès à des solutions de mobilité pour effectuer ce trajet influence leur choix.
  • 49% utilisent les transports en commun (moyenne nationale : 21%), 35% un mode de transport doux classique ou électrique (moyenne nationale : 26%) et 7% un deux ou trois-roues motorisé.
  • Multimodalité : 42% des actifs d’Île-de-France interrogés utilisent deux moyens de déplacement différents ou plus pour se rendre au travail (moyenne nationale : 29%). 
  • Parmi ceux qui utilisent une voiture pour se rendre au travail en région parisienne, 84% conduisent un véhicule essence ou diesel (moyenne nationale : 90%) et 16% un véhicule électrique ou hybride simple ou rechargeable (moyenne nationale : 9%). 56% des conducteurs de véhicules thermiques de la région se disent prêts à passer à l’électrique (moyenne nationale : 43%).
  • 78% des actifs de la région affirment avoir la possibilité de bénéficier de solutions de mobilité via leur entreprise (moyenne nationale : 56%). Comme à l’échelle nationale, 9% bénéficient d’un véhicule de fonction ou de service. Parmi eux, 27% sont équipés d’une voiture électrique ou hybride simple ou rechargeable (moyenne nationale : 21%).
  • 64% des personnes interrogées ont connaissance de la catégorie Crit’Air du véhicule qu’elles utilisent pour effectuer leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 56%). 55% ne se sentent pas concernées (moyenne nationale : 69%), et 40% pensent qu’elles ne seront pas concernées par la nouvelle réglementation de circulation en ZFE dans les prochaines années (moyenne nationale : 51%).

Les trajets domicile-travail en région parisienne

Pour effectuer les trajets domicile-travail, 70% des actifs de région parisienne circulent principalement en zone urbaine (moyenne nationale : 40%). Ils ne sont que 28% dans le Sud-Ouest.

En région parisienne, la distance moyenne des trajets domicile-travail est de 19 kilomètres (moyenne nationale : 18 kilomètres). Dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la distance moyenne est de 15 kilomètres.

Le temps de trajet domicile-travail moyen en Île-de-France est de 36 minutes (moyenne nationale : 24 minutes). Il est de seulement 18 minutes dans le Nord-Ouest. En région parisienne, 44% des personnes interrogées mettent plus de 30 minutes pour effectuer ces déplacements (moyenne nationale : 23% | Nord-Ouest : 12%), et seuls 10% mettent 10 minutes ou moins (moyenne nationale : 29% | Sud-Ouest : 39%).

L’impact des trajets domicile-travail sur le bien-être

Dans la région, la mobilité liée aux déplacements dans le cadre du travail impacte négativement la QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) de 47% des actifs (moyenne nationale : 29%). En comparaison, seuls 20% des actifs du Nord-Ouest se disent impactés.

Parmi les désagréments relevés en Île-de-France :

  • la perte de temps : 65%, comme à l’échelle nationale (Sud-Ouest : 80% | Sud-Est : 58%)
  • la sur-fréquentation : 55% (moyenne nationale : 50% | Nord-Est : 41% | Sud-Est : 58%)
  • le manque de ponctualité / le risque de retard : 53 % (moyenne nationale : 47% | Nord-Ouest : 29%)
  • la pollution : 31 % (moyenne nationale : 27% | Nord-Est : 20%)
  • le risque d’accidents / de désagréments liés au comportement des autres usagers : 30% (moyenne nationale : 35% | Nord-Ouest : 27% | Sud-Ouest : 48%)
  • le manque de linéarité / le nombre de changements / la multimodalité : 27% (moyenne nationale : 16% | Nord-Est : 8%)

En région parisienne, 83% des sondés affirment que les conditions de déplacement pour effectuer le trajet domicile-travail pèsent dans leur choix de postuler ou de rester dans une entreprise (moyenne nationale : 73% | Nord-Ouest : 67%). 74% précisent que l’accès à des solutions de mobilité influence leur choix (moyenne nationale : 72% | Nord-Est : 67% | Sud-Est : 78%).

La voiture, toujours essentielle à la mobilité d’Île-de-France ?

51% des actifs d’Île-de-France utilisent une voiture dans le cadre de leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 75% | Nord-Ouest : 84%).

49% utilisent les transports en commun (moyenne nationale : 21% | Sud-Ouest : 9%). Ce mode de déplacement semble présenter de nombreux avantages pour les actifs de région parisienne : 50% le jugent plus rapide (moyenne nationale : 43% | Nord-Ouest : 28%), 47% plus économique (moyenne nationale : 49% | Sud-Ouest : 56%), 35% plus écologique (moyenne nationale : 34% | Sud-Est : 40%) et 18% n’ont pas d’autre solution (moyenne nationale : 20% | Nord-Est : 11% | Nord-Ouest : 32%).

Il a néanmoins également des détracteurs dans la région : 30% de ceux qui ne l’utilisent pas justifient leur choix en mettant en avant le fait de devoir effectuer trop de changements (moyenne nationale : 15% | Nord-Ouest : 11%), 23% évoquent un manque de fiabilité (moyenne nationale : 10% | Nord-Est : 7%), 23% trouvent qu’il y a trop de monde (moyenne nationale : 9% | Sud-Est : 7%), 14% craignent l’insécurité et les incivilités (moyenne nationale : 6%). Sans surprise, la part de ceux n’ayant pas accès aux transports en commun près de leur domicile (13%) ou de leur lieu de travail (17%) est plus faible qu’à l’échelle de l’Hexagone (respectivement 35% et 33%). L’écart est encore plus flagrant en comparaison avec les agglomérations de moins de 100 000 habitants (respectivement 48% et 40%). Enfin, 32% reconnaissent avoir la possibilité d’utiliser ce mode de déplacement mais préférer se déplacer autrement (moyenne nationale : 16%).

35% des actifs de la région optent pour un mode de transport doux, qu’il soit classique (marche à pied, vélo, trottinette) ou électrique (moyenne nationale : 26%), et 7% un deux ou trois-roues motorisé.

Multimodalité : 42% des sondés d’Île-de-France utilisent deux moyens de déplacement différents ou plus pour se rendre au travail (moyenne nationale : 29% | Sud-Ouest : 21%). 

Trajets domicile-travail en voiture électrique, où en est-on ?

Parmi ceux qui utilisent une voiture pour se rendre au travail en Île-de-France, 84% conduisent un véhicule essence ou diesel (moyenne nationale : 90%) : essence 45% (moyenne nationale : 39%), diesel 39% (moyenne nationale : 51%). 16% (moyenne nationale : 9% | Nord-Ouest : 5%) utilisent un véhicule électrifié : électrique 8% (moyenne nationale : 4%), hybride 7% (moyenne nationale : 5%) ou autre : 1%.

Ceux qui utilisent une voiture électrique ou hybride mettent en avant les avantages économiques : 61% (moyenne nationale : 74%) et écologiques : 65% (moyenne nationale : 60%) de cette motorisation. 23% apprécient le fait que ces véhicules soient plus silencieux (moyenne nationale : 34%), 14% qu’ils soient plus agréables (moyenne nationale : 31%). 21% précisent qu’ils représentent l’avenir (moyenne nationale : 20%).

Parmi les conducteurs de véhicules thermiques interrogés dans la région, 56% se disent prêts à passer à la voiture électrique (moyenne nationale : 43% | Sud-Ouest : 37%) et mettent en avant plusieurs arguments : pour 52% c’est plus écologique (moyenne nationale : 55%), pour 54% plus économique (moyenne nationale : 43%), pour 40% plus silencieux (moyenne nationale : 27%). Les conducteurs concernés sont également 24% à préciser qu’ils n’auront bientôt plus d’autre choix (moyenne nationale : 34%), et 42% que cela représente l’avenir (moyenne nationale : 31%).

En revanche, 44% disent ne pas se sentir prêts à passer à l’électrique  (moyenne nationale : 57%). Les freins évoqués sont : pour 62% le coût plus élevé à l’achat (moyenne nationale : 67%), pour 47% la non-certitude que ce soit réellement écologique (moyenne nationale : 49%), pour 46% le temps de recharge trop long (moyenne nationale : 40%), pour 37% le manque de bornes de recharge disponibles sur le domaine public (moyenne nationale : 42%), pour 35% la non-possibilité d’accéder à des bornes de recharge à domicile ou sur le lieu de travail (moyenne nationale : 36%), et pour 32% l’autonomie estimée trop faible pour la distance à parcourir (moyenne nationale : 38%).

Le rôle des entreprises dans la mobilité de leurs collaborateurs

78% des actifs interrogés en région parisienne déclarent bénéficier de solutions de mobilité via leur entreprise (moyenne nationale : 56% | Sud-Est : 48%). Pour 61% de ces actifs (moyenne nationale : 60%), l’économie financière représente le principal avantage. Viennent ensuite :

  • le confort et le bien-être : 30% (moyenne nationale : 25%)
  • le gain de temps lié à la diminution du temps de trajet : 29% (moyenne nationale : 25%)
  • la diminution du stress et le gain de sérénité : 22% (moyenne nationale : 25%)
  • la sensation de contribuer à réduire la pollution : 22% (moyenne nationale :19%)

54% des sondés bénéficient du remboursement des titres de transports en commun (moyenne nationale : 26% | Sud-Ouest : 16%).

En région parisienne, comme à l’échelle nationale, 9% des actifs ont accès à un véhicule de fonction ou de service mis à leur disposition par leur employeur. Parmi eux, 27% (moyenne nationale : 21%) sont équipés d’un véhicule électrique ou hybride simple ou rechargeable.

18% bénéficient d’un remboursement des frais kilométriques (moyenne nationale : 16% | Nord-Est : 20% | Nord-Ouest : 11%). 35% des personnes interrogées aimeraient que leur entreprise propose cette solution ou qu’elle continue à la proposer (moyenne nationale : 40% | Sud-Ouest : 33% | Nord-Est : 48%).

32% des actifs interrogés ont déjà pratiqué ou pratiquent le covoiturage dans le cadre de leurs déplacements domicile-travail (moyenne nationale : 29% | Sud-Ouest : 24%). Parmi eux, 21% utilisent un système de mise en relation entre salariés effectuant le même trajet permettant de pratiquer le covoiturage (moyenne nationale : 23% | Sud-Est : 16% | Nord-Ouest : 28%).

Enfin, 15% des actifs de la région ont accès à un budget ou un forfait mobilité (moyenne nationale :  11% | Sud-Ouest : 8%).

L'impact des ZFE-m sur la mobilité d'aujourd'hui et de demain

Le principe de la ZFE-m (zone à faibles émissions mobilité) est de limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans un périmètre défini et selon des plages horaires déterminées. Pour circuler, chaque véhicule doit avoir une vignette Crit’Air apposée sur le pare-brise permettant de le distinguer en fonction de son niveau d’émissions de polluants atmosphériques. 12 métropoles ont déjà mis en place des zones à faibles émissions, parmi lesquelles Paris. Plusieurs milliers de conducteurs de la région sont donc concernés.  

Pourtant, seules 64% des personnes interrogées en région parisienne (moyenne nationale : 56% | Nord-Ouest : 40%) ont connaissance de la catégorie Crit’Air du véhicule qu’elles utilisent pour effectuer leurs trajets domicile-travail. 55% ne se sentent pas concernées (moyenne nationale : 69% | Nord-Est : 74%), et 40% pensent qu’elles ne seront pas concernées par les restrictions de circulation en ZFE-m dans les prochaines années (moyenne nationale : 51% | Sud-Ouest : 63%).

Quel avenir pour les trajets domicile-travail en région parisienne ?

90% des personnes sondées souhaitent au moins une évolution concernant leurs trajets domicile-travail dans les années à venir (moyenne nationale : 84% | Nord-Ouest : 78%). La volonté d’effectuer des trajets plus rapides figure en première position pour 45% des répondants (moyenne nationale : 33%). Un résultat en phase avec la perte de temps, identifiée comme le désagrément nuisant à la qualité de vie au travail des actifs d’Île-de-France le plus évoqué : 65%). Vient ensuite le souhait d’effectuer des trajets plus économiques : 38% (moyenne nationale : 41% | Sud-Ouest : 49%).


Méthodologie | Étude en ligne réalisée par l’IFOP pour Alphabet France du 5 au 13 septembre 2023 auprès de 1001 Français actifs de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’individu, région et taille de l’agglomération).