[Enquête Alphabet France x YouGov] Moins de 3 Français sur 10 sont favorables à l’installation de Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m)
Depuis fin mars 2025, le débat fait rage autour du maintien ou de la suppression des ZFE-m. C’est dans ce contexte qu’Alphabet France, le spécialiste des solutions de mobilité à destination des entreprises et de leurs collaborateurs, s'est interrogé, avec l'institut d'études YouGov, sur la perception des Français quant à l’instauration de Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m).
Le constat de cette enquête est sans appel : seuls 28% des Français sondés sont favorables à l’installation de ZFE-m, tandis que 44% sont contre (16% restants ont répondu « je ne sais pas », 11% n’ont pas entendu parler des Zones à Faibles Émissions mobilité).
ZFE-m : où en est-on ?
Les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), instaurées par la loi d’orientation des mobilités (LOM) et renforcées par la loi Climat et Résilience, visent à améliorer la qualité de l’air en limitant l’accès des véhicules les plus polluants, identifiés par une vignette Crit’Air, dans certaines zones urbaines définies par les collectivités. Depuis le 1er janvier 2025, les restrictions, jusqu’alors limitées aux vignettes Crit’Air 4 et plus, sont étendues aux véhicules Crit’Air 3 dans quatre zones à faibles émissions : Grand Paris, Grand Lyon, Montpellier et Grenoble.
Le 26 mars dernier, les députés membres de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale ont voté en faveur de la suppression de ce dispositif. Ce projet de suppression doit désormais obtenir l’approbation de l’Assemblée nationale en séance plénière, puis celle du Sénat, pour que le dispositif soit rayé de la loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019.
Des disparités générationnelles marquées
Ces chiffres varient significativement en fonction de l’âge des répondants. Se sont exprimés contre les ZFE-m :
- 59% des 55 ans et plus,
- 46% des 45-54 ans,
- 38% des 35-44 ans,
- 28% des 25-34 ans,
- 15% des 18-24 ans.
À noter également que la part des hommes manifestant une opposition aux ZFE-m est plus élevée : 52%, que celle des femmes : 37%.
Des divergences selon la taille des agglomérations
Étonnamment, bien que les ZFE-m concernent principalement les grandes agglomérations, les habitants des zones rurales et des petites villes sont les plus réticents :
- Les répondants d’agglomérations de moins de 20 000 habitants sont plus nombreux à se prononcer contre les ZFE-m : 52%.
- Entre 20 000 et 100 000 habitants : 40%
- Plus de 100 000 habitants : 39%
En revanche, les disparités en fonction des régions sont moins marquées :
- Sud-Est : 49%
- Sud-Ouest : 49%
- Nord-Ouest : 44%
- Nord-Est : 42%
- Région parisienne : 38%
Qu’en est-il des catégories socio-professionnelles ?
Depuis mars dernier, les détracteurs des ZFE-m dénoncent leur impact social : faute de moyens pour changer de voiture, des millions de Français sont exclus des centres urbains. En effet, depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, 11,3 millions d’automobilistes possédant un véhicule Crit’Air 3 ou plus n’ont déjà plus accès au Grand Paris, ni aux métropoles de Lyon, Montpellier et Grenoble.
Pourtant, l’écart entre les CSP- et les CSP+ est faible : ils sont respectivement 42% et 40% à se prononcer contre les ZFE-m.
Les entreprises, chefs de file d’une mobilité sans émissions
Alors que les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) suscitent de vives réactions et peinent à rallier l’opinion publique - seuls 28 % des Français y étant favorables - le rôle moteur des entreprises en matière de transition écologique prend tout son sens. En renouvelant régulièrement les véhicules de leur flotte et en fournissant à leurs collaborateurs des véhicules récents et plus respectueux de l’environnement, elles participent activement à l’atteinte des objectifs de qualité de l’air. Plus que jamais, leur engagement apparaît essentiel dans un contexte de débat politique et social intense autour de la mobilité durable et de ses implications pour les citoyens.
Méthodologie | Enquête réalisée par l’institut d’études YouGov pour Alphabet France. L'enquête a été réalisée sur 1021 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France, du 18 au 21 avril 2025. Toutes les données ici présentées sont de YouGov France, sauf mention contraire.