Nouvelles mobilités
Les trajets domicile-travail des actifs français en 2024
Depuis 8 ans, Alphabet France s'intéresse chaque année aux habitudes de déplacement des actifs français dans le cadre de leurs trajets domicile-travail. L’objectif ? Identifier des tendances, connaitre les aspirations et les besoins des actifs en matière de mobilité afin de conseiller les entreprises et les gestionnaires de flotte sur les solutions à mettre en œuvre auprès de leurs salariés. Le baromètre 2024, réalisé en partenariat avec l'IFOP, révèle des tendances intéressantes.
La voiture, toujours essentielle pour les trajets domicile-travail
Malgré une baisse entre 2017 et 2019, la voiture reste le moyen de transport privilégié des actifs français pour leurs trajets domicile-travail. En 2024, 74% d'entre eux l'utilisent, qu’il s’agisse d’une voiture personnelle ou de fonction. Ce chiffre atteint même 84% dans les agglomérations de moins de 100 000 habitants. À l'inverse, dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, la voiture est moins utilisée (64%) et en région parisienne, seuls 54% des sondés disent l'utiliser, contre 83% dans le quart Nord-Est de la France.
Les transports en commun, quant à eux, sont davantage utilisés dans les grandes agglomérations (34%) et en région parisienne (51%), mais n'excèdent pas 9% dans le Sud-Ouest. Leurs principaux avantages sont la rapidité (50%), le coût (44%) et l'aspect écologique (37%). Mais 35% des sondés n'y ont pas accès et 14% estiment que cela implique trop de changements au cours de leur trajet.
Enfin, 27% des actifs optent pour des modes de déplacement doux (marche, vélo, trottinette) et 7% pour les deux et trois-roues motorisés.
La multimodalité est une réalité pour 31% des sondés, qui utilisent deux moyens de transport ou plus.
Une évolution progressive vers des déplacements plus propres
Parmi les utilisateurs de voiture, 11% utilisent un véhicule électrifié (100% électrique, hybride simple ou hybride rechargeable). Cette proportion grimpe à 17% en région parisienne. Bien que 47% des sondés envisagent de se tourner vers une motorisation électrique ou hybride lors d'un prochain achat, 65% ne se disent pas encore prêts à passer à l'électrique, évoquant notamment le manque de bornes de recharge (40%). Un frein qui pourtant devrait se réduire avec un réseau de bornes de recharge qui se développe rapidement : 1,8 million de points de charge sont désormais disponibles en France, dont près de 147 000 accessibles au public (soit +36% en 1 an).
Confrontées à une réglementation qui fixe des objectifs stricts de décarbonation et soucieuses de répondre aux attentes et aux besoins de leurs salariés, les entreprises ont un rôle important à jouer pour favoriser l'adoption de véhicules électrifiés par leurs conducteurs, en leur proposant des solutions de recharge adaptées.
L'impact négatif des trajets sur le bien-être
Selon notre étude, 30% des actifs estiment que les déplacements domicile-travail ont un impact négatif sur leur qualité de vie et de conditions de travail (QVCT). Les principaux désagréments évoqués sont la perte de temps (52%), la sur-fréquentation (51%) et les risques d'accidents (42%). 25% citent également la pollution.
Ces conditions de déplacement influencent d'ailleurs le choix de postuler ou de rester dans une entreprise pour 70% des sondés, une tendance encore plus forte chez les moins de 35 ans (79%).
Le rôle essentiel des entreprises pour la mobilité de leurs salariés
55% des actifs bénéficient d'au moins une solution de mobilité proposée par leur employeur. 10% ont accès à un véhicule de fonction, dont 21% sont électrifiés. 25% bénéficient du emboursement des transports en commun et 15% d'un remboursement des frais kilométriques.
Les principaux avantages évoqués sont les économies financières (54%), le confort et le bien-être (32%), et la diminution du stress (23%). 31% des sondés pratiquent également le covoiturage, dont 22% via un système mis en place par leur entreprise.
Les attentes pour l'avenir
80% des sondés souhaitent une évolution de leurs trajets domicile-travail. Leurs principales attentes sont des déplacements plus économiques (40%), plus rapides (31%) et plus écologiques (25%).
Face à ces enjeux, le rôle des entreprises apparaît essentiel. En proposant à leurs salariés des solutions de mobilité adaptées, elles peuvent non seulement contribuer à réduire l'impact environnemental de leurs déplacements, mais aussi améliorer significativement leur qualité de vie et de conditions de travail. Un levier clé pour attirer et fidéliser les talents de demain, de plus en plus sensibles à ces questions de mobilité durable.
Avec 80% des actifs souhaitant une évolution de leurs trajets dans les années à venir, les entreprises ont donc une opportunité à saisir pour se positionner comme de véritables facilitateurs de la transition vers une mobilité plus écologique et responsable.